2024
L'année s'achève, les flocons tombent, le vin disparaît peu à peu de la bouteille. Je veille jusqu'au lendemain, je veille à être témoin de cette année qui s'achève. 2024, je le sens bien, pour une fois. J'aime sa sonorité, sa mélodie, son rythme. J'aime sa simplicité symétrique, dans son ensemble, c'est une année de chiffres pairs et logiques, une année de chiffres que j'aime bien, qui m'apaisent. Je fais le bilan, je me sens libre. Je me sens libre comme le vent qui court dans les vallées, libre comme les vagues qui filent vers le rivage. Je me sens libre comme mes pieds qui plongent nus sur la terre humide et forestière, libre comme les feuilles que je rencontre en haut des arbres. Je me sens pousser des ailes, courir sur les collines, escalader les montagnes, sauter d'arbre en arbre. Les nouveaux départs ne sont qu'un prétexte, un prétexte pour vivre à nouveau. La vie prend son sens quand le sens n'est plus la quête et que vivre le devient. Je n'ai pas besoin de fuir si je suis nomade. Je n'ai pas besoin d'avoir peur d'essayer si essayer c'est oser vivre. J'ai oublié ce mot : OSER. Pourtant, il a été le mot phare lors de mon arrivée. J'ai oublié d'oser, j'ai eu peur de souffrir, j'ai eu peur de me perdre, j'ai eu peur de vivre. Je suis libre, je me sens libre, je me sens vivre. Je ne veux pas rentrer dans les cases, je ne veux plus me satisfaire des normes. Je serai ma seule norme ; mon cœur, mes désirs et mes envies au profit de la raison seront ma seule régie.
Hélyo James, 31 décembre 2023