ÉCLAIR LUNAIRE

L'heure tourne, mes songes avec. Mon sang ne fait qu'un tour, mon cœur se serre. Je respire l'encens boisé qui me rappelle un baiser. Je redessine un sourire niais que je ne peux nier. Je touche du doigt un rêve qui m'incite au sommeil et m'invite à l'insomnie. 
 
Mon corps, téléporté, à ses côtés. 
 
Alité, je survole dans la frivolité, d'une futilité, la fatalité. La fatalité des corps, la futilité des mots, la frivolité du cœur. 
 
Je ne suis qu'un être en état d'errance, en itinérance. Je me plais dans cette errance, en leur présence. 
 
Électrifié, je parcours son corps à la vitesse d'un éclair... il est lumière et je suis lunaire. Comme un éclair, je ne sais plaire. Fascinant, terrifiant, revigorant, décourageant. Je ne sais que tendre et saisir des perches.
 
Mon regard sur ses lèvres. Mes lèvres accrochées aux siennes. Courant tangible, courant sensible, indicible.
 
Frivolité. Futilité. Fatalité. Un éclair lunaire.
 
Que tombe la nuit et que tombent les masques, un petit pas, un petit bras tendu vers le ciel tendu, que je t'enlace et que, tu, m'embrasses.
 
Hélyo James, 17 mai 2024

PLAGE DE LIN

Couché sur mon éternelle plage de lin, enseveli de rêves éternellement rêves.
 
J'ai attendu le bruit des vagues, ne m'est venu que son écho. J'ai tant rêvé de ces vagues, ma réalité fut brève brise.
 
Aurais-je manqué la marée haute ?
 
Hélyo James, 16 mai 2024