Je me questionne, et ça tourbillonne. Le pourquoi du comment, le comment du pourquoi. Toutes ces questions sans réponses, toutes ces choses, ces évidences... Il est si simple de s'emmêler, si simple de se perdre. Je rêve et je rêve encore, sans cesse je rêve de toi. Je rêve de tes yeux, de tes joues rosées, de tes lèvres envoûtantes, de ta voix qui résonne, de ton ventre musclé, de ton corps si parfait. Je rêve par-delà la raison, de ce monde qui me rend fou. Je rêve d'une fuite parfaite, d'une paix parfaite. La paix parfaite n'existe pas, n'est-ce pas ? Les nuances font illusion, les nuances font tourbillon. Et je rêve d'un impossible, un rêve irrépressible. Toi, là-bas, dans cet autre monde... Dis-moi... Rêves-tu de moi ? Apparaissons-nous dans nos songes comme dans l'antre de nos reflets sur le miroir de nos psychés ? Dis-moi... Sommes-nous damnés ? Serait-ce notre prix à payer pour une si grande lucidité ? Dis-moi... Un jour... Seras-tu las de moi comme je le suis de te vouloir ? Seras-tu las de moi comme je le suis souvent de moi ? Seras-tu las de moi au point de ne plus jamais me voir ? Serons-nous seuls dans ce miroir qui ne demande qu'à être brisé, vers cet autre monde qui parfois semble si parfait pour cette fuite tant rêvée ? Tu sais, au fond, tu n'es que le reflet de ce que j'ai tant désiré. Tu n'es que l'image maudite qui me retient d'aimer, le prix à payer pour une vie à inspirer. Je t'aime, mais je te hais. Pour ces questions sans réponses, pour toutes ces choses, ces évidences. Je t'aime, mais je te hais.
Hélyo James, 17 mai 2022